Economie Grande Distribution - sondage LSA sur la confiance du gouvernement au 08 septembre 2025

78,8 % des Français inquiets de l’économie et la grande distribution tire la sonnette d’alarme

À l’issue d’une fin d’été sous tension, 78,8 % des Français déclarent s’inquiéter de la situation économique du pays (dont 39,2 % “très inquiets”), selon Appinio pour LSA. Ce niveau d’anxiété trouve un écho chez les patrons de la grande distribution, qui appellent à la lisibilité politique face à un vote de confiance et des débats budgétaires susceptibles de peser sur la consommation. INSEE et Odoxa confirment la dégradation du climat de confiance.

Les 7 chiffres qui résument l’humeur économique de la rentrée 2025

La confiance de la population française envers l’économie est faible actuellement. La grande distribution alerte fortement sur ce point. En effet, sept chiffres traduisent cette inquiétude :

  • 78,8 % inquiets de la situation économique (dont 39,2 % très inquiets).
  • 68 % préoccupés par leur situation financière d’ici la fin de l’année (dont 32,3 % très préoccupés).
  • 63 % estiment que le plan d’austérité aura un impact négatif sur leur vie quotidienne.
  • 59 % se disent pessimistes ou plutôt pessimistes à l’approche de la rentrée.
  • 50,4 % anticipent une baisse du pouvoir d’achat.
  • 34,2 % envisagent des achats de précaution.
  • 60 % redoutent des perturbations dans leurs trajets domicile‑travail.
    Données : sondage Appinio pour LSA, terrain 30/08–04/09
  • Pour une mise en perspective, l’indice de confiance des ménages recule à 87 en août (plus bas depuis octobre 2023) et 86 % des Français expriment une défiance record sur l’avenir économique, selon Odoxa.

Pourquoi cela compte dans la distribution

  • L’incertitude politique s’accompagne d’un arbitrage de consommation. L’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre entretient un climat d’attentisme : une majorité de Français souhaite une dissolution et anticipe des conséquences économiques négatives. Ce contexte pèse sur les décisions d’achat et d’investissement des ménages.
  • Signal côté enseignes. À la REF (Medef), Alexandre Bompard a averti que la crise politique ravive le risque de récession en refroidissant la consommation. Quand le premier détaillant alimentaire français s’inquiète publiquement, c’est un marqueur fort pour le marché.

Ce que disent (et font) les acteurs de la grande distribution

Les dirigeants de la distribution appellent à la lisibilité des règles (fiscales et budgétaires) pour soutenir la consommation. Dans ce climat :

  • Les indicateurs retail montrent des volumes encore fragiles sur l’alimentaire et des arbitrages persistants des ménages (MDD, formats économiques), selon les notes de conjoncture sectorielles.
  • Côté macro, la Banque de France observe des prix globalement stables et des difficultés d’approvisionnement faibles, mais l’incertitude bride la visibilité.

Décryptage Mediavea : comment lire ces chiffres

  1. Peur de l’avenir = frugalité raisonnée. L’épargne de précaution reste élevée ; en période d’incertitude politique, les ménages reportent les dépenses discrétionnaires (maison, équipement) et optimisent le panier alimentaire. Les campagnes “pouvoir d’achat” restent décisives.
  2. Narratif prix + clarté = conversion. Quand l’actualité est anxiogène, l’information simple (prix clairs, promesse tenue, lisibilité des mécaniques promo) devient un levier d’assurance plus puissant que l’hyper‑créativité publicitaire. C’est donc important de communiquer sur les offres et la radio instore proposée par Mediavea est un levier très puissant pour cela.
  3. Le politique irrigue le commerce. Les données Ifop/LCI montrent que les Français lient explicitement vote de confiance et impact économique ; la communication corporate a donc intérêt à afficher prévisibilité et engagement prix pour rassurer. A ce titre une ambiance musicale positive, mais sans excès sera aussi à privilégier.

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