Les cabines d’essayage virtuelles : quels effets sur le comportement du consommateur ?

En 2013,  les consommateurs étaient déjà 81% à faire des recherches en ligne avant un achat, qu’il ait lieu sur Internet ou en magasin. Ces nouveaux comportements nécessitent des ajustements de la part des enseignes, qui se doivent d’enrichir l’expérience proposée sur leur site, tout en fluidifiant le passage d’un canal à l’autre.

C’est dans ce contexte que sont nés les avatars et agents virtuels, qui jouent sur la dimension sociale de l’achat, mais aussi les outils d’essayage virtuels, qui enrichissent sensoriellement la navigation. Ces différents éléments rendent l’expérience d’achat plus intense et améliorent sa qualité. On sait également qu’ils renforcent le niveau de confiance dans le produit et limitent les risques d’insatisfaction post-achat.

Les outils d’essayage virtuels, plus précisément, favorisent l’immersion des consommateurs et les encouragent à adopter un comportement d’exploration de l’offre disponible. Ils sont alors plus enclins à se rendre ensuite en magasin pour visualiser et toucher le produit.

Afin de comprendre, concrètement, comment ces dispositifs impactent les comportements, une expérimentation a été menée auprès de jeunes étudiants européens. Certains ont donc été invités à consulter des offres de lunettes et de vêtements sur un site classique, tandis que d’autres essayaient ces mêmes produits via un miroir virtuel. Ils étaient ensuite amenés à répondre à quelques questions sur leur expérience.

Les résultats montrent, assez nettement, que la présence et l’usage d’un miroir virtuel influencent positivement l’intention de visiter le site et d’y réaliser un achat. Or, cette intention d’achat sera renforcée non seulement en ligne, mais aussi en magasin. En d’autres termes, un client qui aura vécu ce type d’expérience sera plus curieux vis à vis de l’assortiment de produits, ira plus facilement en magasin et sera aussi un meilleur acheteur.

La réalité virtuelle représente donc, pour les marques, un dispositif à haut potentiel, et ce d’autant plus si l’on imagine les possibilités de segmentations offertes par la data qu’elle permettra de collecter.